Les arts martiaux

permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder aux arts martiaux traditionnels

Cours, compétitions et démonstrations de tout style d’Arts Martiaux.

Dans les arts martiaux, la No Difference progresse de façon exponentielle. La pratique se développe grâce à la participation des professeurs très investis et la mise en place de binôme de plus en plus nombreux. La demande est très forte, ce qui place l’année à venir dans la continuité de celle-ci, sous le signe de la formation et de la spécialisation de l’encadrement.

En partant des arts martiaux traditionnels, qu’il pratique depuis une cinquantaine d’années, Claudio Alessi et son équipe offrent à de nombreux jeunes la possibilité de devenir une meilleure version d’eux-même, via un travail adapté à chacun. Et ceci bien que les situations de handicaps ne soient pas les mêmes d’une personne à l’autre. À force de répétition des bases des arts martiaux, mis en place dans des situations diverses, et à force d’écoute et de temps partagé, No Différence arrive à de très beaux résultats avec certains de leurs membres. 

Contenu tiré de l’interview de Charlène Hugonin avec Claudio Alessi pour le Journal du japon.

Alors mon parcours… En 2001, je me suis rendu compte qu’il y avait un manque pour les arts martiaux un peu libres par rapport aux personnes en situation de handicap. Du coup je me suis demandé comment je pouvais faire pour y remédier. J’entraînais l’équipe suisse de Karaté à Genève : Kyokushin. Je me suis questionné sur comment faire pour apporter autre chose à des personnes qui ne pouvaient pas bouger etc.… mais à partir des arts martiaux.

J’ai commencé l’aventure avec un élève en fauteuil roulant qui est devenu paraplégique suite à un accident de voiture. Puis j’ai enchaîné avec Julien, non-voyant, et Simon qui est trisomique. En fait, en me lançant dans cette nouvelle étape, il s’est trouvé que de nombreuses personnes en situation de handicap avaient envie de s’essayer aux arts martiaux. Donc avec mon association, No Différence, on s‘est agrandi. Aujourd’hui je peux le dire, cela fait environ 18 ans qu’on existe. On a un peu plus de 200 personnes en situation de handicap avec qui on travaille l’aspect de l’art martial mais aussi la question du mouvement tirés des arts martiaux comme avec Colin, tétraplégique : on travaille sur le simple fait du souffle.

Afin de vous expliquer notre démarche, voici un exemple concret : quand vous avez un gâteau d’anniversaire et que vous devez en souffler les bougies, c’est facile, non ? Souvent vous n’avez même pas le temps de poser le gâteau sur la table que les enfants ont déjà éteint toutes les bougies. Pour Colin, souffler juste une bougie, cela a mis 7 mois pour pouvoir diriger le souffle à un seul endroit. De la même manière, tourner un nunchaku pour lui avec une main, cela a pris 7 ans car c’était bio-neurologique via des spasmes donc on a essayé de contrôler cet aspect. C’est un gros travail.

Ceci c’est pour l’exemple de la partie handicap complexe. Maintenant pour les garçons qui ont un léger autisme les arts martiaux leur font un bien fou pour l’équilibre déjà, pour leur sécurité ensuite. Ils vont apprendre à se défendre dans un but de self personnel. Ce n’est pas de la self-défense, c’est vraiment un self à tout point de vue : sur le plan corporel, sur le plan de l’équilibre et sur le plan de ne pas se faire de mal, donc c’est très utile.

Ce sont toutes ces choses qui m’ont poussé à développer l’association No Différence et à créer d’autres volets dans cette association. Alors elle s’appelle ainsi non pas parce qu’on ne fait pas la différence mais car le terme exact définit l’accessibilité. C’est-à-dire qu’on ne fait pas de différence pour donner l’accès aux arts martiaux à quelqu’un qui est en fauteuil roulant ou à quelqu’un qui est en possession de ses moyens absolus. On sait qu’il y a de la différence sur le plan physiologique, physique, ou encore mental mais cependant là où on ne fait pas de différence c’est dans l’accessibilité à ce qu’ils choisissent de faire, car on s’adapte. C’est pour ça que le mot différence est important.

Oui c’est adapté à chaque handicap, on n’a pas de méthode prédéfinie dans un registre précis. Donc quelqu’un qui est hémiplégique du côté gauche ou droit, paralysé suite à un accident cérébral ou un accident de la route, ou depuis la naissance, eh bien on va travailler différemment qu’avec une personne qui serait en fauteuil roulant. Soraya qui est paraplégique suite à un accident de voiture il y a 14 ans, c’est un autre travail, car elle n’est pas debout mais assise. Son équilibre est brisé au niveau du bassin, si on la pousse trop en avant elle tombe, on prend donc en compte tous ces paramètres. Il y a vraiment une adaptation à chaque personne.

Démonstration à Paris Bercy

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